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Historique |
L'histoire des Geraniums est étrangement mais aussi normalement mêlée à celle des pélargoniums. Jusqu'à la Révolution Française la confusion régna pour les botanistes et elle la demeure encore pour bon nombre de jardiniers. Déjà au premier siècle après J.C., Dioscoride faisait mention des Geraniums comme plantes médicinales.
C’est de cette époque que vient le nom Geranium, du grec geranos, une grue, par similitude avec la forme de la graine, d’où le nom vernaculaire bec de grue. Par analogie on emploiera les noms de Pelargonium, pelargos=cigogne, et Erodium, erodios=héron. En fait c'est en 1753, lors de la publication de son 'Species Plantarum' que le père de la taxonomie moderne, Carl Von Linné, publiera le premier travail de compilation sur le genre. En 8 pages il décrira 15 espèces. Mais là encore on voit apparaître l'amalgame entre Pelargonium & Geranium à l'encontre de l'idée de Joannis Burmann qui dès 1738 faisait le distinguo entre les 2 genres.
Le nom des plantes répond à des règles précises ou rien n'est laissé au hasard. Jusqu'en 1758, de nombreux botanistes se sont essayés à classer les plantes. Gaspard Bauhin (1560-1624) puis Piton de Tourneford (1656-1708). En 1758, Carl Von Linnée (1707- 1700), génial botaniste suédois, publie Systema naturae qui généralise le système de nomenclature binomale, 2 noms pour désigner un être vivant. En 1753 Linnée publie Species plantarum où il décrit environ 8000 végétaux pour lesquels il met en application son système de classification
C'est un Français, Charles Louis L’Héritier, qui élèvera au rang de genre les 3 sections du Geranium Linné. Nous sommes en 1789 et nous découvrons dans 'L'Hortus Kewensis' de Aiton et Dryander la famille des Geraniacées comprenant le genre Pelargonium à sept étamines, le genre Erodium à cinq étamines et le genre Geranium à 10 étamines. Considéré comme un botaniste amateur, L’Héritier était un magistrat, conseiller à la cour des Aides à Paris avant la révolution Française (1775-1789) puis au département de la justice. Passionné par la botanique, il y consacra toute sa fortune. Assassiné à Paris en 1800, son herbier comprenait alors 8.000 espèces et une bibliothèque privée de plusieurs milliers d’ouvrages. Heureusement, son herbier a été racheté par A. P. De Candolle et se trouve actuellement à Genève, par contre, sa bibliothèque a été disséminée et actuellement, seuls quelques ouvrages sont à Paris et à Genève.
En 1792, il publiera sa Geraniologia avec les 44 planches en noir et blanc dessinnées par P.J.Redouté et C. Aubriet. (Guittonneau 1967). C.L. L’Héritier fut poursuivi par la malchance puisque ses travaux firent l’objet de très vives polémiques de son vivant, notamment de la part de Cavanilles. Il faudra attendre les publications de Willdenow (1800) et de De Candolle (1824) pour voir ses travaux reconnus. Augustin Pyramus. De Candolle (1778-1841) naît alors que Linné meurt. Si pour la petite histoire il aida Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) à refondre la Flore française (1803-1815), il est surtout à l'origine d'un travail titanesque, donner la description de toutes les plantes connues, et ainsi il publia les deux premières parties de ce grand travail (Regni vegetabilis systema naturale, 1818-1821); mais cette publication, conçue sur de trop vastes proportions, n'ayant pu se continuer, il la reprit dans un ouvrage plus abrégé, Prodromus Systematis Naturalis Regni Vegetabilis, continué après sa mort par son fils Alphonse Pyrame de Candolle (1806-1893) puis son petit fils Casimir de Candolle (1836-1918) (17 vol. in-8, 1824-1873). Il y travailla jusqu'à sa mort. Cet ouvrage immense décrit 58975 espèces de plantes. L'ensemble des geraniums connus sont ici décrit dans le volume 1, pages 639 à 644.
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Adrien Franchet succéda en 1881 à Decaisne au Laboratoire de Phanérogamie du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris pour étudier les très importantes collections de plantes ramenées notamment de Chine par les missionnaires français: David, Delavay, Farges et Soulié. Ces échantillons d’herbier servent de référence et sont toujours consultables au Muséum de Paris qui est numériquement le plus important du monde avec 8 millions d’échantillons.
Joseph Decaisne (1807-1882) Né en Belgique, Il entre en 1824 comme jardinier au Muséum national d'histoire naturelle et devient, en 1832, chef du « carré des semis ». Il est nommé aide-naturaliste de la chaire de botanique rurale d'Adrien de Jussieu (1797-1853). C'est là qu'il commence à étudier les plantes rapportées par divers voyageurs comme celles de Victor Jacquemont (1801-1832) en Asie. En 1847, il est élu membre de l'Académie des sciences, dont il est président en 1865. Entre 1858 et 1875, il rédige une ouvre en 9 volumes : Le Jardin fruitier du Muséum, dont les 6 premiers volumes décrivent environ 400 variétés de poires. Adrien René Franchet (1834-1900) Directeur du laboratoire de phanérogamie du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, il aura passé une bonne partie de sa vie à étudier la flore du Japon et de la Chine à partir des plantes ramenées par les Missionnaires français. Il publie notamment : Plantae davidianae, Plantae delavayanae et Plantas Yunnanenses qui font toujours référence. Il a décrit 3797 nouvelles plantes.
Plus tard les travaux de l’allemand Knuth seront un apport considérable puisqu'il compilera environ 260 espèces en 30 sections dans son Das Pflanzenreich en 1912. Descriptions en latin à partir d’échantillons d'herbiers ramenés par Adrien Franchet, Augustine Henry, George Forrest ou Ernest Wilson. Malheureusement tous ces échantillons disparaîtront lors de l'incendie de Berlin en 1945. Walter Ingwersen (The Genus Geranium, 1946) , Margery Fish, Graham Stuart Thomas seront à l'origine de l'introduction en masse des Geraniums dans nos jardins.
Parallèlement de nombreux travaux concernant les flores régionales verront le jour, travaux toujours d'actualité et qui sont encore les références lorsqu'il s'agit d'identifier une plante sur le terrain. On peut citer : Flora of USSR par Bobrov, E.G., Flora of Turkey par, P.H., P.H. Davis, J. Cullen & M.J.E. Coode, A revision of the perennial species of Geranium of the United States and Canada par Jones, G.N. & F.F. Jones, Seed plants of the high Andes of Ecuador par Jørgensen, P. M. & C. Ulloa U., A revision of the genus Geranium in Mexico and Central America par Moore Jr., H. E., Flora of Japan Ohwi Jisaburo, A review of the Malesian species of Geranium L par Veldkamp, J.F. & Moerman, A., A revision of Geraniums L. in South-West China par Yeo Peter F.
Mais l'engouement naîtra surtout en 1985, lors de la publication du remarquable travail de Peter F. Yeo, taxonomiste à l’Université du Jardin Botanique de Cambridge: Hardy Geraniums.
Peter Yeo est sans conteste le botaniste contemporain qui a le plus travaillé à la biosystématique, à la taxonomie et à la phylogénie du genre Geranium. Aujourd'hui qu'en est-il ? Chaque année des espèces disparues des collections sont réintroduites, souvent par des amateurs passionnées, de nouveaux cultivars ou formes sont décrits, de nouveaux hybrides sont créés, notamment ceux d'Alan Bremner, cet Écossais acharné et méthodique des Iles Orkney qui nous a gratifié des plus beaux hybrides qui soient. |
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